3 Février 2013
1949, dans une pièce sombre, Picasso se déplace comme un danseur devant l'appareil photographique de Gjon Mili. Il a dans ses mains un briquet ou une petite lampe, et la trace lumineuse de ses gestes reste inscrite sur la pellicule. Il fait du « Light Painting » . Le photographe laissant travailler son appareil photo en pose (B) soit une pose longue. L'appareil capture alors la trace du passage des mouvements de lumière dans l'espace. Avant eux, les surréalistes et Man Ray s’étaient déjà amusés avec ce genre de technique qui semble moyenageuse aujourd’hui mais qui, à l’époque, avec la créativité de ces artistes, avait quelque chose de révolutionnaire. Picasso, par ce jeu de lumière, s’amuse à imaginer des formes dans le vide. On peut retrouver dans les tracés dessinés des formes que nous retrouverons dans ses oeuvres.
Des mouvements de chorégraphies lumineuses naissent dessins, abstractions ou calligraphies.
Aujourd'hui de nombreux artistes graffeurs utilisent ce médium pour s'exprimer.
Picasso et Gjon Mili, "Light Painting" à Vallauris, 1949, photos édités par le magazine Life.
Figures de Breakdance des BBoys, par le photographe brésilien Marcelo Maragni, 2011. Les danseurs sont équipés de Led.